Les avions de la République

Le premier président à s’être envolé hors de la métropole a été Vincent Auriol en 1947, à destination des territoires d’Outre- Mer. A l’époque l’Etat Français avait recours à des avions américains (DC3, DC4) ou français.

Le premier aéronef présidentiel français, la Caravelle « Principauté de Monaco », a été rachetée à AIR France par l’Elysée en 1963. Aménagée avec une chambre équipé d’un lit sur mesure, 40 places de passagers et un salon 8 places, elle a été utilisée pour le voyage officiel de de Gaulle en 1958 à Alger où il prononça le fameux « je vous ai compris ». Il s’en est ensuite servi pour tous ses voyages y compris pour celui de 3 semaines en Amérique Latine en 1964. Contraint de recourir à un Boeing 707 pour se rendre à Mexico le Général a préféré se poser à Merida, à 200 km de l’arrivée, pour reprendre place dans sa caravelle sous prétexte qu’elle était plus silencieuse, plus confortable et qu’elle lui permettait de tenir debout, même avec son képi !

Quant à Pompidou, ses voyages se sont effectués à bord du Concorde supersonique dès le 7 mai 1971 pour un passage à Toulouse. Giscard d’Estaing l’avait déjà utilisé le 29 novembre 1969 à l’occasion d’un vol d’essai.

De 1981 à 1995, Mitterrand a lui-même voyagé à bord du Concorde accompagné d’un deuxième Concorde ! Les deux appareils étaient équipés d’un kit présidentiel permettant d’installer une chambre, un salon et un espace travail.

En 2000 Chirac et Jospin ont réclamé deux nouveaux appareils après le crash d’un Concorde. Les Airbus A 319 CJ avaient été surnommés Chirac et Jospin par les militaires de Villacoublay.

Sous l’ère Sarkosy, la flotte présidentielle a été renouvelée avec Deux Falcon 7X, puis un A330-200 surnommé l’Air Sarko One en référence à l’Air Force One du président américain. Ce changement avait été justifié par le fait que l’A 319 avait un faible rayon d’action (6500 km) exigeait une maintenance coûteuse et de longues escales techniques.