Et la porte de l’avion se décrocha….
L’incident survenu récemment sur un Boeing 737 MAX 9 d’Alaska Airlines reliant Portland (Oregon) à Ontario (Californie) a suscité beaucoup d’interrogations quant aux inspections sur ce type d’aéronef. L’absence de 4 boulons indispensables pour condamner la porte laisse en effet perplexe !
Si les portes sont fabriquées par l’entreprise Spirit Aérosystems spécialisée dans les aérostructures et qui les installe ensuite sur les lignes d’assemblage de l’avionneur, la responsabilité finale de la sécurisation doit être assurée par Boeing. C’est donc le contrôle qualité de la production qui est en cause dans ce déplorable incident.
La société Boeing a la responsabilité du gréage final de la porte autrement dit de son équilibre et de l’alignement des portes.
Quelles mesures préventives ?
Comme les avions circulent dans des conditions extrêmes en termes de pression, de variations de température et de vitesse, il est nécessaire de vérifier régulièrement leur résistance et leur durabilité.
La maintenance permet de détecter les problèmes et les pannes éventuelles en amont et d’assurer une fiabilité maximum dans la navigation et la communication entre l’appareil et les contrôleurs aériens.
La maintenance préventive se fait en plusieurs étapes :
- Quotidienne (inspections visuelles de l’avion, contrôle des fluides, nettoyage des systèmes de détection et de navigation).
- Périodique en fonction d’un calendrier précis (contrôle approfondi, changement des pièces usées)
- Conditionnelle (surveillance en temps réel du fonctionnement des différents systèmes avec des capteurs et des outils de diagnostic)
Des incidents marquants.
En 2010, un Airbus A 380 de la compagnie Qantas a du se poser en urgence à Singapour suite à une avarie exceptionnelle. Les enquêtes ont révélé que l’appareil avait perdu son capotage arrière provoquant un semblant d’explosion. Des morceaux de métal ont été projetés dans des zones résidentielles d’une île de Singapour, heureusement sans faire aucun blessé.
En 2016, plusieurs crashs de petits avions ont eu lieu en Espagne à cause de collisions avec des vautours fauves venus frapper les ailes de ces appareils.
En 2019 la compagnie Swiss a dû annuler 100 vols (10.000 passagers concernés) un de ses A 220 ayant perdu plusieurs pièces de moteur au-dessus de la France.
